Auteur/autrice : gestionnaire

La professionnalisation des gestionnaires de copropriétés…on y va ou pas ?

La professionnalisation des gestionnaires de copropriétés…on y va ou pas ?

La professionnalisation du métier de gestionnaire immobilier est un sujet d’importance pour la protection du public. Il l’est tout autant pour la crédibilité des professionnels qui œuvrent dans ce domaine, qu’on parle de gestion de copropriétés, de gestion locative ou de gestion commerciale pour des tiers. En copropriété, on en parle au moins depuis 12 ans.

Rappelons que le 5 décembre 2019, lors de l’adoption du projet de Loi 16 par le législateur, le projet d’encadrement de la profession de gestionnaire de copropriétés avait été remis à plus tard, à la grande déception de l’Ordre des administrateurs agréés du Québec (ci-après l’OAAQ), qui militait déjà à ce moment pour la professionnalisation de ce rôle depuis 2014. L’OAAQ avait d’ailleurs partagé une liste de recommandations en ce sens dans ses mémoires de 2012 et 2016

Le reportage récent de La Facture sur un gestionnaire qui bafoue les règles du jeu est interpellant pour notre industrie en ce sens qu’il démontre les effets potentiellement dévastateurs pour le public d’une industrie non encadrée, lorsque des gens peu scrupuleux choisissent d’y œuvrer. Dans ce cas-ci, il est question de gestion locative, ce qui ramène encore davantage la pertinence de ne pas qu’encadrer la gestion de copropriétés, mais bien la gestion immobilière en général, lorsqu’elle est réalisée pour autrui.

En effet, gérer un bien pour un tiers requiert une certaine autonomie décisionnelle afin de permettre une gestion efficace, mais il faut des mécanismes pour éviter des abus de pouvoir comme ceux décriés dans le reportage de La Facture. Au Québec, seul un ordre professionnel permet de forcer les professionnels aux respects de règles déontologiques dans la pratique de leurs activités.

Ceci est sans compter qu’en copropriété, plus particulièrement, une connaissance approfondie des aspects juridiques et des lois en plus des volets techniques, financiers et administratifs qui touchent l’immobilier en général est cruciale pour l’administration professionnelle du bien immobilier d’autrui. Toutefois, dans tous les types de gestion pour autrui, les risques de fraude sont bien réels. En copropriété, cela devient d’autant plus vrai que le niveau des fonds de prévoyance sera plus haut que jamais avec les nouvelles obligations de contribution plus élevé prévu au projet de loi 16 (soit en fonction des besoins de l’immeuble établit par une étude du fonds de prévoyance).

Bien que ce soit cette variété d’activités professionnelles qui rendent ce métier aussi stimulant et captivant, les responsabilités qui y sont associées comportent un risque bien réel pour le public si ces activités ne sont pas effectuées par des professionnels qualifiés, responsables et imputables de leurs actes    

Trois éléments angulaires de la gestion immobilière et les enjeux qui en découlent justifient à eux seuls la professionnalisation de ce métier :

  1. L’encadrement des gestionnaires immobiliers est inexistant : aucun mécanisme externe ne permet au public de contester des actions dérogatoires de la part de gestionnaires immobiliers. Le syndic d’un ordre aurait le mandat de faire enquête sur ces situations, tel qu’il l’est prescrit au Code des professions ;

  2. Aucun mécanisme spécifique n’est en place afin d’encadrer des honoraires en gestion immobilière : les ordres professionnels, dans leurs codes de déontologie, comportent des clauses spécifiques sur la fixation d’honoraires justes et raisonnables. Un code de déontologie viendrait encadrer les obligations reliées à la fixation des honoraires des gestionnaires immobiliers. De plus, des mécanismes de conciliation de comptes pourraient être utilisés en cas de contestation, évitant ainsi la judiciarisation de situations portant sur les honoraires de gestion ;

  3. Les compétences minimales requises pour être gestionnaire immobilier ne sont pas établies : tout un chacun peut s’improviser gestionnaire de biens immobiliers pour autrui, sans égard à l’expérience professionnelle ou la formation de base du gestionnaire. Un ordre professionnel aurait le rôle de contrôler l’accès à la profession.

Une fois ces enjeux adressés, nous sommes convaincus qu’il en découlera un effet positif pour l’industrie, dont un plus grand attrait pour ce métier, les clients et le patrimoine immobilier québécois.

La position de l’AQGC et de ses membres

Les gestionnaires immobiliers membres de l’Association Québécoise des Gestionnaires de copropriétés (AQGC) croient ardemment qu’il faut professionnaliser le métier, mais qu’il faut bien le faire pour réussir.  À cet effet, on peut s’inspirer des expériences acquises de nos cousins de l’Ontario. À titre d’exemple, il est intéressant de lire le rapport du Bureau de la vérificatrice générale de l’Ontario, de décembre 2020, sur l’état de la copropriété Ontarienne : Audit de l’optimisation des ressources Surveillance des condominiums en Ontario.

L’AQGC croit à ce point à la professionnalisation que cette année elle a fait un premier pas dans cette direction en exigeant de ses membres, pour le renouvellement de leur adhésion 2024, qu’au moins un des actionnaires de la compagnie de gestion membre appartienne à un ordre professionnel pertinent avec la gestion immobilière, dont l’Ordre des administrateurs agréés du Québec (Adm.A).

En imposant cette condition d’adhésion à l’AQGC à ses membres et futurs membres, l’association se rapproche du modèle d’ordre professionnel et lance un signal fort au Ministère des Affaires municipales et de l’Habitation et à Mme la ministre France Élaine Duranceau que l’industrie a besoin de cette professionnalisation.  Elle est essentielle et urgente !

À l’AQGC, nous sommes d’avis qu’il faut encadrer tous les gestionnaires qui gèrent des biens immobiliers pour autrui, de sorte de traiter tous les intervenants sur le même pied d’égalité et éviter que les gestionnaires immobiliers choisissent d’aller vers un secteur non encadré, accentuant ainsi la pénurie de main d’œuvre dans le secteur qui serait encadré.  

Comment arriver à professionnaliser

Bien que nos membres désirent une professionnalisation sur le principe, nous sommes également conscients que le plus grand défi demeure de proposer un cadre en adéquation avec la capacité de payer des clients qui retiennent nos services.  Une professionnalisation implique inévitablement un redressement à la hausse des honoraires dans bien des cas, alors que plusieurs d’entre eux ont vu leurs frais de condo augmenter depuis 2020 vu les implications du projet de loi 16, l’impact de l’inflation, de la pénurie de main-d’œuvre et des taux d’intérêt. 

Cependant, il ne faut pas oublier que le gestionnaire professionnel a une incidence importante sur toutes les dépenses d’opération d’un immeuble, d’où l’importance de l’expertise qu’il doit avoir.  De plus, il a une incidence sur l’expérience positive qu’auront les administrateurs au conseil et les copropriétaires et résidents de l’immeuble.  Payer trop peu le gestionnaire pour le travail à réaliser est une erreur, mais une réalité bien réelle dans l’état actuel de l’industrie, ce qui amène de nombreux enjeux, dont la capacité à recruter des collaborateurs qui veulent faire carrière dans ce domaine et l’impossibilité de satisfaire les attentes de clients.

Ainsi, nous croyons qu’il faut un encadrement qui soit souple, simple à opérer et qui permette de faire évoluer les pratiques de gestion dans le temps et en fonction des réalités du terrain. Il faut que cette professionnalisation puisse mettre en valeur le rôle important du gestionnaire qui doit être considéré comme un professionnel au même titre que l’avocat, l’ingénieur, l’architecte ou le comptable agréé et permette de développer une expertise pouvant faire gagner en efficacité la profession.

En ce sens, le système professionnel québécois nous parait avoir tout ce qu’il faut pour arriver à mener à bon port cette professionnalisation. 

Finalement, nous croyons que l’OAAQ, qui est un ordre professionnel lié à l’administration et à la bonne gouvernance, et qui de surcroit encadre déjà plusieurs gestionnaires immobiliers de copropriétés et locatif, est tout désigné pour opérer cet encadrement.

À ce point-ci, il ne suffit que d’une volonté politique.

Le conseil d’administration de l’AQGC

REQ : Des pièces d’identité devront désormais être fournies

REQ : Des pièces d’identité devront désormais être fournies

Certains d’entre vous ont déjà été informés du virage du Registraire des entreprises du Québec qui entrera en vigueur le 31 mars prochain.

En effet, avec l’objectif d’améliorer la transparence des entreprises et notamment pour la protection du public, il sera désormais requis de fournir une pièce d’identité pour chacun des administrateurs actifs du syndicat et pour tout nouvel administrateur.

Pièce d’identité

La pièce d’identification à fournir devra remplir certains critères :

  • Elle doit être émise par un gouvernement
  • Elle doit comprendre le nom, le prénom et la date de naissance de l’administrateur
  • Elle doit être lisible pour être acceptée
  • La photo n’est pas requise

Documents acceptés

Les pièces d’identité acceptées seront les suivantes :

  • Passeport
  • Permis de conduire
  • Carte d’assurance maladie
  • Carte de résident du permanent du Canada
  • Carte d’immigration délivrée par le gouvernement du Canada
  • Pièces d’identité officielles des militaires, policiers ou diplomates du Canada
  • Certificat sécurisé de statut d’indien
  • Certificat de naissance du Québec

Entrée en vigueur de l’obligation

Cette nouvelle obligation entre en vigueur le 31 mars 2023. À compter de cette date, il sera obligatoire de fournir cette information pour tout nouvel administrateur lors d’une déclaration de mise à jour courante.

Autrement, les syndicats devront se mettre à jour au moment de faire leur déclaration de mise à jour annuelle au REQ.

Nous vous rappelons que les périodes de production des déclarations annuelles au REQ sont les suivantes :

  • Entreprises jumelées1 à Revenus Québec: Dans les 6 mois suivant la fin de l’exercice financier
  • Entreprises non jumelées : Entre le 15 mai et le 15 novembre de chaque année

Note: Les entreprises jumelées sont celles qui produisent leur déclaration annuelle au REQ à même leur déclaration de revenus provinciale.

Particularité pour les entreprises jumelées et la déclaration de revenus provinciale (particularités pour les impôts)

En raison de cette nouvelle obligation et jusqu’à ce que le syndicat s’y soit conformé, il ne sera pas possible de procéder à la déclaration annuelle au REQ à même la déclaration de revenus provinciale.

Ainsi, veuillez vous assurer de cocher NON à la ligne 39 de la Déclaration de revenus des sociétés (CO-17).

Vous devrez ainsi prévoir faire la déclaration annuelle au REQ en utilisant le NEQ et le clicSéqur Express. C’est également à ce moment que vous devrez payer les droits d’immatriculation annuelle de la copropriété.

Pour le paiement, il est conseillé de procéder par carte de crédit puisque le REQ se réserve le droit de refuser toute déclaration annuelle dont les droits n’auront pas été acquittés dans les 10 jours du dépôt de cette déclaration. Ce délai est évidemment très court quand on pense que les chèques de syndicat doivent normalement être signés par deux membres avant d’être transmis aux fournisseurs, sans parler des délais postaux.

Sécuriser les informations personnelles des administrateurs

Le gestionnaire possédant un bon nombre d’informations personnelles sur ses clients, administrateurs et copropriétaires, ce n’est qu’une de plus qu’il devra gérer et surtout sécuriser.

Nous vous rappelons ainsi qu’il est nécessaire d’être prudents et de prendre toutes les mesures de sécurité requises pour protéger les copies de pièces d’identité que vous recevrez. Nous vous suggérons également de les détruire une fois qu’elles auront été soumises au REQ et que vous aurez la confirmation du REQ qu’elles ont été acceptées et traitées.

Et l’administrateur du bien d’autrui ?

Cette nouvelle obligation ne vise que les administrateurs, ainsi, l’administrateur du bien d’autrui, voir le gestionnaire, n’aura pas à fournir une telle pièce d’identité.

Comment fournir les pièces d’identité

Voilà une question à laquelle nous ne pouvons pas répondre pour le moment puisque les outils du REQ à cet effet ne semblent toujours pas accessibles.

Samanta Pilon-Langlois
SolutionCondo
Membre AQGC depuis 2019

Lancement du Centre de Médiation et d’Arbitrage en Copropriété (CMAC)

Lancement du Centre de Médiation et d’Arbitrage en Copropriété (CMAC)

Cet article a été publié sur le blogue de SolutionCondo le 12 octobre 2022. Cliquez ici pour le consulter.

Le Centre de médiation et d’arbitrage en copropriété (CMAC) sera officiellement lancé le 1er novembre prochain. Le CMAC a pour objectif d’offrir un meilleur accès à la justice pour les copropriétaires, les gestionnaires et les copropriétés du Québec.

Les copropriétés sont des lieux de vie qui peuvent devenir source de conflits et de litiges. Avant de se lancer dans un processus judiciaire long et coûteux, les gestionnaires encouragent souvent de tenter un processus de résolution de conflits, via la médiation ou l’arbitrage, qui peut s’avérer moins dispendieux et moins stressant pour l’ensemble des parties. Le CMAC pourra assurément faire partie des solutions à la disposition des copropriétés.

DES EXPERTS DE LA COPROPRIÉTÉ

Le CMAC regroupe des avocats et des notaires spécialisés accrédités en médiation et arbitrage, détenant une expertise de pointe reconnue en droit de la copropriété divise et indivise. Il vise à assurer un accès rapide et efficace à une justice de qualité et abordable aux copropriétaires et copropriétés du Québec.

POUR RÉGLER VOTRE DIFFÉREND PLUS RAPIDEMENT

Contrairement à une audition devant un tribunal, les parties n’ont pas à se soumettre aux délais liés au processus judiciaire, puisqu’elles établissent, avec le médiateur ou l’arbitre, le rythme des rencontres et l’échéance du processus.

Une médiation ou un arbitrage peuvent se tenir dans un délai aussi court que quelques semaines, voire quelques jours.

INVITATION AU LANCEMENT VIRTUEL

Vous pouvez assister gratuitement au lancement du CMAC le 1er novembre prochain, de 16h30 à 18h00, via Zoom en vous inscrivant sur ce lien : https://cmac.eventbrite.ca. N’hésitez pas à partager cette invitation à vos collègues gestionnaires immobiliers ou aux syndicats et copropriétaires qui pourraient être intéressés par les services du CMAC.

Cet évènement s’adresse aux copropriétaires, syndicats de copropriété, association de copropriétaires, gestionnaires de copropriété et à toute personne intéressée par la copropriété.

Voici le programme de cette présentation du 1er novembre:

  • Présentation des modes privés de prévention et de règlement des différends
  • Présentation du CMAC et de ses services
  • Qui sommes-nous ?
  • Les besoins auxquels cherche à répondre le CMAC
  • Présentation du site web du CMAC et survol du processus d’une demande de médiation et d’une demande d’arbitrage
  • Période de questions
  • Comment communiquer avec le CMAC

Pour vous inscrire, simplement cliquer sur le lien suivant (événement gratuit) : https://cmac.eventbrite.ca

Cet article a été publié sur le blogue de SolutionCondo le 12 octobre 2022. Cliquez ici pour le consulter.

Expedibox – Des casiers intelligents pour vos copropriétés

Expedibox – Des casiers intelligents pour vos copropriétés

Expedibox – Des casiers intelligents pour vos copropriétés

Avec l’explosion du commerce en ligne, la gestion des colis peut s’avérer complexe pour un gestionnaire d’immeubles: entrées encombrées, colis perdus ou volés, plaintes des copropriétaires, etc. Heureusement, il existe une solution simple, sécuritaire et qui vous fera gagner du temps bien précieux!

Le casier intelligent est une solution technologique intégrée qui permet de sécuriser et d’automatiser la livraison, le stockage et la distribution de colis. Concrètement, comment ça fonctionne? Une fois qu’un colis est déposé par un livreur, le destinataire est immédiatement informé (par SMS ou courriel) que son colis est prêt à être récupéré. L’utilisateur reçoit automatiquement son code d’accès et n’a qu’à inscrire ce dernier sur l’écran tactile du contrôleur du casier. La bonne porte s’ouvrira et c’est réglé!

Voici les cinq principaux avantages d’ajouter un casier intelligent à votre propriété :

1. ENRAYER LES VOLS

Terminé l’époque du visionnement des caméras de sécurité pour retrouver un colis! Le casier intelligent permet de prévenir les colis perdus ou volés puisqu’ils sont mis immédiatement en sécurité. Une photo du livreur ainsi que l’heure du dépôt sont enregistrées sur la plateforme, ce qui permet d’assurer la traçabilité de la livraison. En s’assurant que les colis arrivent bel et bien à leur destination, on diminue forcément les frustrations et plaintes des usagers.

2. SIMPLIFIER LA LIVRAISON

Bien que le casier intelligent soit supporté par une plateforme technologique, son utilisation demeure aussi simple que d’ouvrir une serrure avec une clé! Les consommateurs de tous les âges ont adopté le commerce en ligne et le processus de récupération de colis s’offre à toutes les clientèles. En cas de problème, une assistance technique est offerte par les distributeurs de casiers intelligents. Un système de rappel automatiquement libère également le gestionnaire d’immeubles de devoir « courir après ses locataires ».

3. ÉCONOMISER DU TEMPS

Une fois le casier installé, le gestionnaire n’a plus à se soucier de ce dernier. La plateforme technologique s’occupe de tout! Dès le dépôt du colis, le destinataire est avisé par SMS ou courriel de son arrivée. Si rien n’oblige ce dernier à récupérer immédiatement son colis, la manœuvre ne prend que quelques secondes. L’usager se présente devant l’écran tactile, inscrit son code et la bonne porte s’ouvre. Il peut alors récupérer son colis et refermer la porte. En moins de 10 secondes, l’opération est terminée!

4. ASSURER LA PROPRETÉ DES LIEUX

Une pile d’enveloppes et de boîtes déposées au sol de votre hall d’entrée n’est jamais souhaitable. Le casier intelligent vous assure donc d’entretenir la propreté des lieux en mettant fin aux amoncellements de colis. Si le problème peut sembler marginal en été, pour des périodes achalandées comme le mois de décembre, un immeuble à logements de 150 à 200 unités recevra en moyenne 40 colis par jour. Grâce au casier intelligent, les livreurs n’ont plus besoin de revenir à un même endroit jusqu’à ce qu’une personne soit présente et on évite d’encombrer les entrées de bâtiments.

5.UTILISER VOTRE SYSTÈME DE GESTION

Afin de faciliter la gestion de base de données et la mise à jour de celle-ci, il est possible de synchroniser les listes de membres ou de clients avec le système de gestion que vous utilisez déjà. De cette façon, vous vous assurez que les informations contenues dans votre casier intelligent soient toujours à jour et limitez les erreurs ou échecs de livraison. Et surtout, vous gagnez du temps puisque tout se fait automatiquement!

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Alors, quelles sont les options disponibles?

Heureusement, plusieurs options s’offrent à vous dans l’acquisition d’un casier à colis intelligent, dont quelques entreprises d’ici comme Expedibox. En effet, il est possible de vous procurer des casiers intelligents 100% québécois! Il est évidemment possible d’acheter votre casier, mais vous pouvez également choisir un modèle locatif ou encore hybride. Ceux-ci vous permettent de tester la solution ou encore de diminuer l’investissement initial.

Bref, les résidents adorent les casiers intelligents puisqu’ils assurent la sécurité des colis et qu’ils permettent de récupérer ceux-ci au moment opportun. De leur côté, les gestionnaires immobiliers sont heureux de pouvoir consacrer temps et énergie sur d’autres dossiers puisque les plaintes reliées à la livraison de marchandise diminuent forcément. Une solution gagnante pour tous!

Expedibox vous propose un produit « clé en main » et personnalisable pour répondre à vos problèmes de réception de colis. Pourquoi vous priver d’un produit et d’un service québécois qui vous propose :

  • Un service sécuritaire à la fine pointe de la technologie;
  • Un produit « clé en main » personnalisable qui s’adapte à votre réalité;
  • Une équipe qui est là pour vous, en tout temps, afin de vous offrir une solution qui répond à vos besoins;
  • Des forfaits flexibles et extrêmement compétitifs.

Contactez les pour connaître leurs tarifs et tous leurs modèles de casiers intelligents !

Logo Expedibox

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Cet article a été publié sur le site internet d’Expedibox le 24 août 2021. Cliquez ici pour le consulter.

Cliquez ici pour lire un autre article paru dans LaPresse.

La professionnalisation du métier de gestionnaire de copropriétés

La professionnalisation du métier de gestionnaire de copropriétés

Avec la pénurie de main-d’œuvre qui touche toutes les industries au pays, il est de plus en plus important d’assurer l’attractivité d’une profession afin d’être en mesure d’y attirer de la relève.  Le métier de gestionnaire de copropriétés n’y échappe pas, car comme partout, il y a pénurie de professionnels dans ce domaine. Est-ce qu’une professionnalisation pourrait nous aider à améliorer le fonctionnement de cette industrie, tant pour les employés qui y travaillent que pour les clients qui reçoivent les services des firmes de gestion ?  C’est une excellente question !

Le Gouvernement avait dit, sans s’y engager formellement, envisager d’encadrer cette profession lors des discussions sur le projet de loi 16 au printemps 2019.  Est-ce que cela pourrait faire partie d’un engagement électoral…à suivre !  Par contre, pour aider les parlementaires à se faire une idée de la position des gestionnaires de copropriété sur la question, l’Association Québécoise des Gestionnaires de Copropriétés (AQGC) a fait un sondage auprès des gestionnaires de copropriétés et a alimenté la discussion une fois au sein de ses membres et une seconde fois en invitant tous les gestionnaires du Québec.  L’Ordre des administrateurs agréés du Québec (Adm.A) et l’Organisme d’autoréglementation et de courtage du Québec (OACIQ) ont également été rencontrés par l’AQGC pour comprendre leurs positions et intérêts face à cette éventuelle professionnalisation et ce qu’ils pourraient apporter aux futurs adhérents.

Dans cette mouvance, CondoLégal a proposé d’offrir son micro pour tenir une webradio sur le sujet le 16 juin prochain à 19h avec des gestionnaires de copropriétés membres de l’AQGC. Pour y assister en direct, dirigez-vous sur le Facebook de CondoLegalNous pourrons donc vous entretenir sur les conclusions de nos différents échanges.

Pour mettre la table sur la question : pourquoi la professionnalisation ?

Il pourrait paraître contre-intuitif d’envisager d’encadrer un métier pour y attirer des professionnels, alors qu’il y a déjà une pénurie de gestionnaires.  Étonnamment, c’est probablement la seule solution, car nous sommes ici dans une situation de la poule ou l’œuf. Si on n’encadre pas, on complique la vie des compagnies qui veulent bien faire les choses.

En effet, comme partout au Canada, la gestion de copropriété est un domaine très fragmenté et formé de plusieurs petites compagnies, car il y a peu de barrières à l’entrée.  Cela a cependant pour conséquence que certains gestionnaires connaissant à peine le métier peuvent monter un site web et ouvrir boutique le lendemain.  Ils auront alors la même offre de services que toutes les autres compagnies, mais la question qui persistent : livreront-ils vraiment les services promis ?  Souvent, pour obtenir des contrats, le premier réflexe sera de couper dans les prix, ne comprenant pas complètement la portée du travail qui doit être réalisé par le gestionnaire, ce qui empêchera la compagnie d’embaucher les personnes requises (en nombre et en compétence) pour faire le travail attendu.  

« Livrer les services » ne veut pas dire satisfaire tout le monde (c’est impossible lorsqu’on applique une déclaration de copropriété et qu’on travaille avec le public) et dire oui à toutes les demandes des conseils d’administration et des copropriétaires dès qu’elles sont formulées (le temps manquera assurément).  C’est d’emblée une erreur que font beaucoup de nouveaux gestionnaires et qui malheureusement va souvent les mener vers l’épuisement professionnel et ensuite à quitter l’industrie.  Une industrie de fou qu’ils diront !  Pour réussir à « livrer les services », cela vient avec un important rôle de gestion des attentes afin de prioriser les dossiers (urgent-vs- important) et d’être en mesure d’accomplir ce qui est essentiel pour l’immeuble et sa collectivité, et ce, à l’intérieur d’un temps restreint (dicté par le contrat de gestion) et des ressources mises à disposition du gestionnaire (conciergerie, intendant, etc.).  C’est là que ça devient souvent difficile, car au-delà des compétences, le temps à dédier à un immeuble est souvent extrêmement limité, car les honoraires de gestion au Québec sont plus bas que partout au pays (spécifiquement en copropriété) et la moitié de celles pratiquées en gestion immobilière locative (et on ne parle pas du commercial).  Il y a donc un défi d’efficacité propre à la gestion de copropriété que plusieurs personnes ne réalisent pas toujours, d’autant plus que le cadre juridique y est le plus complexe que tout autre secteur de l’immobilier.

C’est là qu’il devient donc important d’alimenter la réflexion entre les professionnels, car il faut notamment clarifier : 

  • Le rôle d’un gestionnaire (-vs- le concierge, l’intendant et les autres professionnels)
  • La portée d’un contrat de gestion type auquel peut s’attendre le client 
  • Les pratiques à proscrire pour respecter un cadre déontologique et maintenir notre intégrité
  • Etc.

Pour pratiquer dans cette industrie depuis 12 ans, c’est une belle industrie, une industrie passionnante ! 

Toutefois, comme gestionnaire de copropriétés, il faut savoir mettre ses limites afin d’être en mesure de « livrer les services », trouver un équilibre professionnel et ainsi protéger le public.  C’est d’ailleurs dans le but d’alimenter cette réflexion que l’AQGC est née fin 2019.  En effet, avec un nombre de lois grandissantes (et donc une charge de travail conséquente), les gestionnaires avaient besoin de trouver des solutions pour gagner en efficacité afin d’être en mesure de « livrer les services ».  Tous les gestionnaires de copropriétés qui participent à cette association et que j’ai eu la chance de rencontrer veulent bien faire les choses et livrer les services promis.  Ils voient chaque jour les bénéfices de ces discussions formelles et informelles que nous entretenons entre confrères et consœurs de métier pour amener des meilleures pratiques ainsi que les bénéfices de plus de formation adaptée à leurs besoins.   Ces échanges, ils sont précieux, car ils nous aident à nous améliorer pour travailler mieux chaque jour, et ce, dans l’intérêt de nos clients et… de notre crédibilité comme gestionnaire de copropriétés.

La suite de cette démarche est donc naturellement l’encadrement par un Ordre professionnel afin de faire reconnaître la crédibilité des gestionnaires qui veulent bien faire les choses.  Évidemment, les gestionnaires qui se disent professionnels n’auront aucune objection à respecter un code de déontologie, lequel est impératif à la participation à tout ordre professionnel.  Toutefois, aucune association ne saurait se substituer à un syndic pour mettre en force un tel cadre de pratique.  C’est donc là que l’Ordre professionnel devient indispensable !  C’est la seule façon de forcer les gens à bien faire les choses pour « livrer les services » et à ce que les entreprises mettent en œuvre un cadre opérationnel pour arriver à le faire.

En conclusion :

Être gestionnaire de copropriété, ce n’est pas de tout repos et j’ai vu plusieurs personnes lancer la serviette au fil des années, malgré leur passion pour l’immobilier, leur énergie et leur talent. Il faut donc améliorer le contexte pour les gestionnaires qui pratiquent fièrement ce métier pour les aider à intéresser d’autres gens de qualité à se joindre à eux et assurer la rétention de ceux-ci à long terme. 

Actuellement, avec les nouvelles lois et règlements (et certains ne sont même pas en vigueur) et la charge de travail qui augmente, le moment est crucial de bouger avec la professionnalisation avant que d’autres gens talentueux, qui veulent bien faire les choses, ne lancent également la serviette.  Profitons de la vigueur des entreprises qui œuvre en gestion de copropriété pour les aider à réussir.  Aidons-les à assumer avec confiance le rôle qui vient avec une tâche de gestionnaire de copropriété (eh oui, nous sommes les DG de plusieurs microsociétés qui doivent rendre des comptes à des conseils d’administration) en rassurant les clients sur leur compétences et leur intégrité.

La gestion de copropriété est une profession jeune et donnons-lui la chance de grandir avant qu’elle ne se meure.

Au plaisir d’en rejaser avec mes confrères et consœurs de profession, Valéry Couture et Guillaume Bernier, tous les deux également membres de l’AQGC ainsi qu’avec Me Joli-Coeur qui apportera un éclairage juridique sur cet enjeu important, lui aussi étant favorable depuis nombreuses années à cet encadrement.  C’est donc un rendez-vous le 16 juin prochain en mode Webradio.

Élise Beauchesne
Gestionnaire de copropriétés
SolutionCondo

Cliquez ici pour consulter les résultats du sondage concernant la professionnalisation du métier de gestionnaire de copropriétés.

Travaux et entretiens à effectuer au printemps

Travaux et entretiens à effectuer au printemps

Le printemps est souvent identifié comme une période de grand ménage et de transition vers l’été. Avec l’arrivée des températures plus chaudes, c’est le moment idéal pour faire une visite des bâtiments afin d’établir la liste des travaux à effectuer, en plus de vérifier les composantes suite à l’hivernisation. Étant reconnus pour ses conditions météorologiques difficiles, le Québec et ses facteurs environnementaux ont de réels impacts sur les matériaux des bâtiments. C’est pour cette raison qu’il est important, voir essentiel de faire la vérification de certains éléments. 

Afin de bien structurer la liste des travaux à effectuer et pour assurer l’observation de toutes les composantes importantes, voici trois catégories établies qui regroupent les éléments suivants : l’effet du climat saisonnier, la maintenance et les contrats d’entretien. Chacune de ces catégories vise une forme d’entretien différente du bâtiment.

Comme mentionné plus haut, la grande variation de température que nous subissons chaque année met les matériaux à rude épreuve. Ces derniers doivent alors être mis à l’étude plus fréquemment. Le printemps est donc le meilleur temps pour vérifier les valves et les vitres, à savoir la condensation dans celles-ci, d’un immeuble pour savoir si des pièces ou des matériaux se sont détériorés au cours de l’hiver. En plus de l’ouverture des systèmes d’irrigation et des valves de robinets extérieurs en vue de la saison estivale. Le système d’irrigation étant plus susceptible d’être endommagé à cause de la neige, la vérification des têtes de gicleur est alors importante.

La deuxième catégorie est la maintenance ou autrement dit le gros ménage du printemps.  Comme mentionné plus haut, le froid est éprouvant pour les matériaux, mais il apporte aussi beaucoup de saleté dans les immeubles. Le nettoyage du tapis dans l’entrée, du stationnement intérieur et extérieur, des gouttières en plus des portes et fenêtres est un incontournable à l’approche du beau temps. Les roches dans le stationnement intérieur et extérieur, ainsi que dans l’entrée doivent être balayées. Les portes et fenêtres doivent être lavées pour profiter au maximum du soleil d’été et vérifier l’état des scellants. Le nettoyage est essentiel pour éviter des blocages et de possibles infiltrations d’eau. C’est également le temps idéal pour observer l’état du pavé de béton et en asphalte pour les fissures et les lignes de stationnement. En plus de faire le nettoyage des drains de garage et des puisards pour assurer une bonne évacuation des eaux.

Notez qu’il est possible de consulter, sur le site internet de la Société d’habitation du Québec, un calendrier d’entretien préventif qui propose une séquence de vérification pour vous soutenir dans ces inspections. Cliquez ici pour voir le calendrier d’entretien préventif.

De plus, sur ce même site, vous trouverez un croquis des équipements que vous pourriez retrouver dans vos immeubles : cliquez ici pour voir le document.

Finalement, pour assurer une saison estivale bien ordonnée, il faut planifier les contrats d’entretien nécessaire afin d’assurer la pérennité de l’immeuble. Les contrats à fixer sont pour le paysagement, l’entretien de la piscine, les appareils de ventilation et de climatisation. Ces contrats servent également à agir en amont et peuvent éviter des bris d’équipement dispendieux et/ou non disponible dans la haute saison.

Assurer un bon suivi des composantes de l’immeuble et planifier les contrats d’entretien demande beaucoup d’organisation et de coordination par le gestionnaire. En établissant un calendrier similaire au carnet d’entretien en ayant les tâches à effectuer selon des catégories distinctes comme proposées plus haut, la majorité du travail du gestionnaire devient seulement de l’assiduité et de la constance. Comme le principe de Pareto l’indique, établir des outils de travail tel que celui-ci rendra le travail du gestionnaire beaucoup plus efficace et efficient.   

 

Émie Mailhot 
Gestionnaire immobilière  
Condo Stratégis

Nouvelles obligations règlementaires pour les Syndicats de copropriété

Nouvelles obligations règlementaires pour les Syndicats de copropriété

La Ville de Montréal a récemment adopté un règlement afin de récolter des données sur les émissions de gaz à effet de serre générées par la consommation énergétique des grands bâtiments. Cette étude vise à mieux évaluer et comparer cette consommation pour ensuite développer des mesures visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre. L’application de la règlementation sera faite progressivement selon superficie et le nombre de logements des édifices. Ainsi, nous pouvons lire :

  • qu’à partir du 1er janvier 2022, les bâtiments d’une superficie de plancher de 15 000 m2 et plus qui ne comporte pas exclusivement des logements ainsi que ceux de 2 000 m2 et plus appartenant à la Ville de Montréal seront assujettis au règlement;
  • qu’à partir du 1er janvier 2023, les bâtiments d’une superficie de plancher de 5 000 m2 (environ 54 000 pi2) ou ceux comprenant 50 logements et plus seront assujettis au règlement;
  • qu’à partir du 1er janvier 2024, les bâtiments d’une superficie de plancher de 2 000 m2 (environ 21 500 pi2) ainsi que ceux comprenant 25 logements et plus seront assujettis au règlement en plus des bâtiments déterminés par ordonnance du comité exécutif.


QUELLES SERONT LES OBLIGATIONS ?

Le propriétaire ou la personne morale (par exemple, un Syndicat de copropriété) devra divulguer à l’autorité compétente les renseignements demandés tels que ses coordonnées, son adresse civique, l’année de construction de l’immeuble, la superficie de plancher, le nombre de logements, s’il s’agit d’un bâtiment résidentiel ou à usage mixte, les sources d’énergie consommée ainsi que leurs quantités et si applicable les coûts de consommation et de livraison.  L’ensemble de ces informations devront être transmises au plus tard le 30 juin de chaque année pour la période du 1er janvier au 31 décembre de l’année précédente.


LA COTE DE PERFORMANCE

Selon les renseignements divulgués, l’autorité compétente fera l’attribution annuellement d’une cote de performance des émissions de gaz à effet de serre pour chaque immeuble assujetti aux nouvelles mesures législatives. Une fois la cote déterminée, le propriétaire ou la personne morale (Syndicat de copropriété) devra afficher cette dernière dans les trente (30) jours suivant la réception de la cote de performance. De plus, la Ville de Montréal inscrira sur son site Internet l’adresse du bâtiment ainsi que la cote attribuée à l’immeuble. Sur demande, il est possible que des pièces justificatives soient exigées afin de valider les informations fournies. Il sera important de conserver tous les documents permettant de confirmer un renseignement sur la consommation énergétique du bâtiment pour une période de cinq (5) ans suivant la déclaration.


LES CONSÉQUENCES AUX CONTREVENANTS

Tout manquement au règlement peut entraîner des pénalités allant de 500$ à 2000$ pour une personne physique alors que les coûts sont le double pour une personne morale, soit de 1000$ à 4000$ selon le nombre d’infractions émis.


L’APPLICATION DE CES NOUVELLES MESURES POUR LES SYNDICATS DE COPROPRIÉTÉ

À l’annonce de ces nouvelles mesures, nous avons communiqué avec la Ville de Montréal afin d’obtenir plus d’informations sur les obligations du Syndicat et les renseignements à transmettre, car il faut s’avouer que de récolter l’indice de consommation de chacune des unités sera une tâche laborieuse pour l’administration de l’immeuble principalement lorsque les compteurs électriques sont situés dans chacune des unités d’habitation et non dans une salle électrique commune.

La Ville nous informe qu’elle travaille étroitement avec les principaux fournisseurs d’énergie (Hydro-Québec et Énergir) afin de développer une méthode de transmission des informations simple et sans enjeu de confidentialité. L’outil Energy Star Portfolio Manager devrait être disponible au courant des prochains mois et permettrait de transmettre automatiquement les données énergétiques au propriétaire, c’est-à-dire le Syndicat de copropriété.

Plusieurs webinaires et leurs enregistrements ainsi que des guides seront disponibles en ligne au courant des prochaines semaines.


LE MOT DE LA FIN

Les lois changent constamment et il est important de rester informés pour se conformer continuellement aux nouvelles règles en vigueur. Il peut être difficile pour les administrateurs d’adopter ce rôle et le gestionnaire est là pour vous aider à rester à l’affût des nouveautés et pour réaliser les différentes tâches législatives du Syndicat.

Par Valérie Vincent
Gestionnaire de Syndicats de copropriété
Gestion VSP

Proposez-vous une contribution au fonds de prévoyance suffisante?

Proposez-vous une contribution au fonds de prévoyance suffisante?

Les budgets de Syndicat de copropriétés augmentent constamment et pour diverses raisons, que ce soit pour des travaux d’embellissements, l’augmentation de la prime d’assurance, un nouveau contrat d’entretien ménager ou des travaux à la suite d’un sinistre. Malheureusement, le fonds de prévoyance est trop souvent le mal aimé des copropriétaires. Bien qu’il soit indispensable lors des travaux majeurs dans les immeubles ou lors des remplacements des parties communes arrivées à leur fin de vie, plusieurs conseils d’administration désirent baisser la contribution aux fonds de prévoyance pour limiter la hausse des frais de condo. Cette pratique expose les copropriétaires actuels et futurs à d’importantes augmentations des frais annuels et cotisations spéciales pour couvrir les manques à gagner.

Vous trouverez ci-dessous (version française et anglaise), le document de recherche de l’Institut canadien des actuaires (ICA) rédigé par Jean-Sébastien Côté, FICA et Jon Juffs, C.E.T., LCCI, sur la pérennité des infrastructures – fonds de prévoyance et gestion des risques pour les copropriétés au Canada.

Ce rapport fournit un aperçu unique et précieux de la situation en utilisant les compétences de projection financière à long terme des actuaires. De plus, il est démontré que la gestion de ces risques avec des techniques et des outils actuariels renforcerait l’industrie de la copropriété, profiterait aux acheteurs de copropriétés et aiderait les législateurs dans cette industrie qui vaut plusieurs milliards de dollars.

Ainsi, vous pourrez constater que la présente étude a pour but :

  • D’explorer la situation actuelle en ce qui concerne l’utilisation des fonds de prévoyance des immeubles en copropriété au Canada;
  • De recenser et d’examiner les documents disponibles sur les fonds de prévoyance et de comparer les lois et règlements en vigueur au Canada;
  • De déceler les problèmes auxquels fait face le secteur de la copropriété;
  • De créer un modèle de fonds de prévoyance qui permettra aux syndicats de copropriétaires d’évaluer le taux de capitalisation et la probabilité de déficit de syndicats des copropriétaires;
  • De recommander des améliorations pour la viabilité à long terme, l’entretien des infrastructures en copropriété et les mécanismes de financement.

D’ailleurs, les principales constatations de cette nouvelle recherche montrent que :

  • De nombreux syndicats de copropriété à travers le Canada perçoivent des contributions insuffisantes ou détiennent des fonds insuffisants pour les réparations et les remplacements des parties communes en copropriété.
  • La capacité d’économiser de l’argent d’une façon abordable pour les travaux de remplacement et les réparations majeures des parties communes est devenue un enjeu clé de gouvernance.
  • Le report des contributions des propriétaires actuels à la prochaine génération d’acheteurs créera des iniquités intergénérationnelles et une fausse surévaluation de la valeur marchande des copropriétés.
  • Des mesures et des solutions potentielles sont disponibles pour résoudre ce problème et les conseils d’administration des copropriétés devraient les prendre en considération.

Ce rapport peut facilement outiller les gestionnaires de copropriétés pour justifier leurs propositions d’augmentation du fonds de prévoyance au budget annuel des Syndicats et d’appuyer les conseils d’administration lors des assemblées générales annuelles.

 

– Association Québécoise des Gestionnaires de Copropriétés

La rémunération contractuelle des services supplémentaires rendus par le gestionnaire suite aux modifications législatives.

La rémunération contractuelle des services supplémentaires rendus par le gestionnaire suite aux modifications législatives.

L’adoption et l’entrée en vigueur récente ou prochaine des projets de loi 16 et 141 ont apporté et apporteront bientôt d’importants changements législatifs dans le domaine de la copropriété divise. Ces modifications au Code civil du Québec ont pour effet d’imposer de nouvelles obligations aux syndicats de copropriété. On peut penser par exemple à la constitution du fonds d’auto assurance, l’établissement de la fiche descriptive des parties privatives, la réalisation de l’étude du fonds de prévoyance, l’établissement du carnet d’entretien de l’immeuble ou encore les obligations résultant des nouvelles dispositions en matière d’assurance et de gestion des sinistres.

Tout cela implique de nouvelles tâches administratives pour le conseil d’administration. Effectivement, les administrateurs devront investir plus de temps et d’énergie pour voir à ce que le syndicat respecte chacune des nouvelles obligations imposées par la loi. Ces derniers devront faire appel à différents professionnels pour faire des évaluations de l’immeuble et obtenir les études et les documents requis par la loi, ils devront alors étudier différentes soumissions et négocier des contrats de services avec ces professionnels, sans compter le temps de communication avec les copropriétaires à ce sujet. Les administrateurs auront aussi à intervenir auprès des assureurs du syndicat et des copropriétaires en cas de sinistre pour négocier et tenter de s’entendre avec ceux-ci dans un contexte difficile où les assureurs refusent presque systématiquement d’indemniser les assurés dans certaines circonstances.

Dans les cas où le syndicat aura retenu les services d’un gestionnaire, c’est généralement ce dernier qui sera appelé à assumer la majeure partie de ces tâches. Dans ce contexte, il sera autant dans l’intérêt du syndicat que dans celui du gestionnaire que la rémunération des tâches additionnelles découlant des changements législatifs soit clairement établie dans le contrat de service liant ceux-ci. En effet, cela sera profitable au syndicat puisqu’il pourra bénéficier d’un contrat clair et ainsi s’éviter de mauvaises surprises et des charges qu’il n’avait pas prévues si le gestionnaire facture ces tâches additionnelles en invoquant une clause générale. Le gestionnaire, de son côté, pourra ainsi s’assurer une rémunération à la hauteur de tout le travail qu’il aura accompli pour le syndicat.

Comme la loi est en constante évolution et les modifications législatives sont généralement très difficiles, voire impossibles à prévoir à moyen ou long terme. Nous suggérons d’insérer aux contrats de services liant les gestionnaires et les syndicats de copropriété une clause qui pourrait être formulée de la sorte :

XX. Toutes prestations de services supplémentaires fournis par le gestionnaire découlant directement ou indirectement de modifications législatives ou règlementaires imposant de nouvelles obligations légales au syndicat ou modifiant ses obligations existantes seront facturées en surplus, au prix de ___ dollars ($) /heure.

Par l’ajout d’une telle clause ou d’une clause similaire dans les contrats de gestion, les parties au contrat pourront assurément sauver du temps et prévenir des litiges à naître liés à la contestation des honoraires du gestionnaire par le syndicat. En effet, en l’absence d’une telle clause, des litiges en recouvrement de créances sont susceptibles de survenir, à l’occasion desquels il faudra se pencher sur l’interprétation du contrat de gestion afin de déterminer si ce contrat permet ou non au gestionnaire de facturer les services supplémentaires résultant des nouvelles obligations légales du syndicat. Ces litiges devant les tribunaux impliquent d’importants frais d’avocats tant pour le gestionnaire que le syndicat, ce qui n’est évidemment souhaitable pour personne.

En effet, il peut être difficile pour les gestionnaires de justifier la facturation de prestations découlant de l’impact des modifications législatives par une simple clause générale visant les prestations particulières. Par contre, on peut difficilement imaginer que de telles prestations puissent être exclues de l’application du contrat de gestion puisque lorsqu’il s’agit d’interpréter le contrat, on doit rechercher quelle était la commune intention des parties au moment de sa signature. Le gestionnaire pourra à ce moment prétendre, avec raison, que l’impact des nouvelles lois ne pouvait être prévu et qu’il était dans l’intention des parties que les obligations supplémentaires qui en découlent pour lui puissent être facturées à titre de services supplémentaires, permettant ainsi au syndicat de ne pas être en défaut par rapport à ces nouvelles exigences légales, ce qui est aussi dans l’intérêt de ce dernier.

Bref, il est important qu’une clause claire soit prévue au contrat de gestion afin de prévoir et déterminer spécifiquement la rémunération des prestations de services supplémentaires du gestionnaire visant à assurer que le syndicat respecte toutes ses obligations découlant de toutes modifications législatives ou règlementaires. Le gestionnaire quant à lui, devrait toujours, avec la plus grande diligence possible, tenir informé le syndicat de la survenance de ces nouvelles tâches et des frais afférents que le syndicat aura à assumer.

 

Par Me Philippe Gagnon-Marin, avocat
LJT AVOCATS, s.e.n.c.r.l.
Équipe Papineau – Copropriété

Les assemblées virtuelles, une nouvelle réalité qui est là pour rester !

Les assemblées virtuelles, une nouvelle réalité qui est là pour rester !

Dans les prochaines semaines, plusieurs syndicats de copropriétés tiendront leurs assemblées annuelles générales. À titre de gestionnaires notre rôle et/ou nos responsabilités lors de ces importants rendez-vous annuels sont variables selon les besoins établis par le Conseil d’administration. Dans tous les cas, l’assemblée annuelle représente pour la majorité des copropriétaires le seul contact avec le gestionnaire. Ainsi, il ne faut pas négliger l’importance d’une bonne préparation et du bon déroulement de votre assemblée afin de mettre en confiance les copropriétaires. Comme vous le savez, au cours de l’année nous ne ménageons aucun effort afin d’assurer une saine gestion de nos immeubles sous gestion. L’assemblée annuelle est en quelque sorte notre bulletin de fin d’année, c’est donc le moment de mettre nos plus belles chemises et d’être bien préparés !

Les deux dernières années sous l’ère COVID-19, nous aurons permis de revoir nos pratiques d’affaires. Pour beaucoup d’entre nous, les assemblées virtuelles ont représenté un défi important, mais somme toute, une agréable surprise qui constitue un avancement dans notre milieu. Effectivement, l’obtention du quorum est l’un des plus grands défis pour la tenue des assemblées. Avec l’arrivée des assemblées virtuelles, les taux de présence ont grimpé ; fini l’obtention artificielle d’un quorum par l’entremise de procurations. Les copropriétaires, qui sont pour la plupart des professionnels avec des familles, ont désormais la flexibilité d’assister depuis leur domicile.  Ceci a pour bénéfice que tous peuvent être tenus informés des actualités de leur immeuble (nouveau budget, nouveaux règlements, travaux à venir et bien plus!).

Voici 3 astuces pour la réussite de votre assemblée annuelle :

  1. Testez votre matériel avant la rencontre : Les deux dernières années, nous aurons tous permis de se familiariser avec les outils de diffusion virtuelle. Malgré tout, nous sommes toujours à la merci de ces équipements technologiques qui peuvent au mauvais moment nous donner bien des mots de têtes ! Ainsi, assurez-vous avant la rencontre que vous et tous les intervenants de l’assemblée (président, membres du CA, présentateurs invités …) êtes familiers avec l’outil qui sera utilisé lors de la rencontre. N’hésitez pas à prévoir du support de votre équipe technique si nécessaire.
  1. Lecture de la déclaration de copropriété : Avant la tenue de votre assemblée, faites une lecture des articles de la déclaration de copropriété du syndicat qui ont un impact sur le déroulement de l’assemblée et faites-vous un résumé (nombre d’administrateurs, élection des administrateurs, résolutions à adopter lors de l’assemblée …). Bien que vous ne soyez peut-être pas à votre première assemblée, chaque syndicat a ces propres particularités et ce résumé vous évitera des recherches ardues en pleine assemblée.
  1. S’informer des actualités du syndicat : La gestion de copropriétés est un travail d’équipe qui nécessite la collaboration de plusieurs afin d’établir une prestation de services complète. Par contre, ce n’est pas toute l’équipe qui sera présente lors de l’assemblée. Ainsi, avant la tenue de la rencontre planifier un court échange avec vos collègues afin d’être informés des situations tant au niveau opérationnel qu’administratif. Ceci évitera l’élément de surprise qui pourrait être de la partie suite à l’intervention d’un ou de copropriétaire(s). N’oubliez pas, l’assemblée n’est pas le forum pour les copropriétaires d’adresser les problèmes d’ordre privatif. Par contre, être informés à priori vous permettra de reconnaitre les faits et d’inviter le(s) copropriétaire(s) à un échange suite à l’assemblée.

Bonnes assemblées !

Par Émilie Aubé, VP Finance et administration
Sentinel Gestion Immobilière

L'Équipe Sentinel en pleine action!
L’Équipe Sentinel en pleine action!

Lors de notre dernière formation le 8 février 2022, animée par Me Marie-Cécile Bodéus, avocate associée, DJC Legal, nous avons pu aborder le sujet de la présidence d’assemblée. Ainsi, nous avons rédigé un aide-mémoire pour les gestionnaires qui pourra les diriger de la préparation à la rédaction du procès-verbal de leurs assemblées générales: Cliquer ici pour consulter ce document

Il est aussi possible de consulter les trousses à outils disponible sur le site internet de DJC Legal en cliquant ici.

Thème : Overlay par Kaira. Texte supplémentaire
Le Cap, Afrique du sud